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25 janvier 2016 1 25 /01 /janvier /2016 07:41

il est parti en juillet 2012, avec des promesses plein les poches, un container d'effet personnel. quelques jours avant son départ, nous avons été au resto ensemble, nous nous sommes dit au revoir, comme si nous allions nous revoir bientôt.

à part 2-3 facetime et quelques photos par mail, nous ne l'avons plus revu. beaucoup de mails échangés par contre. des mails déçus, des mails heureux, des mails qui partent en vrille.

3 ans et demi à tenter de se faire une place dans ce pays, à apprendre la langue, à renouveler son visa, à finir par comprendre que là-bas, les sourires et les promesses c'est du vent. que si tu es blanc et sans le sous, tu ne peux arriver à rien.

alors il revient. en urgence. pour ne pas finir en prison. parce que là-bas, c'est pas comme ici, quand tu n'as plus de papiers en règle, tu es mis au trou. et les prisons là-bas, c'est pas les prisons d'ici.

cela fait 2-3 semaines qu'il parle de son retour, qu'il a demandé à ses amis de lui payer le billet, parce qu'il n'a plus rien. parce que c'est la fin de son rêve. pour le moment.

samedi, nous avons reçu le mail de confirmation de son retour, il rentre demain matin. arrivée prévue à 7h à l'aéroport.

du coup, ce fut un peu panique à bord, parce qu'il a toujours été convenu que s'il rentrait, on l'hébergerait.

on a une chambre pour lui mais il sera loin de tout dans notre campagne. on ne sait pas très bien si d'autres personnes se sont proposées pour l'héberger. quoi qu'il en soit, demain, le géant a pris congé et ira le chercher.

on ne sait pas trop ce qui nous attend. 3 ans et demi de galère ça vous change un homme. d'autant qu'il rentre déçu, la queue entre les jambes comme on dit.

avec une enième promesse d'emploi, dans un autre pays, pour la mi-mars.

d'ici-là, on va y aller petit à petit. un jour à la fois. ce ne sera pas facile, ni pour lui, ni pour nous.

je compte lui faire un bon steak frites demain, mais j'ai peur que ça le rende malade, lui qui a mangé une nourriture complètement différente pendant 3 ans et demi. enfin, s'il tient le coup jusqu'à l'heure du repas, parce qu'il sera bien fatigué en arrivant je suppose. 14h de vol si on a bien compté + le décalage horaire....

on est content de le retrouver, même dans ces conditions et on espère que ça se passera bien. on y verra plus clair fin de semaine.

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26 novembre 2015 4 26 /11 /novembre /2015 08:00

est-ce qu'on nous prend pour des cons?

est-ce qu'on cherche à nous faire peur pour rien?

est-ce qu'il y a réellement des raisons d'avoir peur?

est-ce que c'est ça qu'ont ressenti les gens avant les 2 guerres mondiales?

est-ce que la 3ème nous pend au nez?

est-ce que ce n'est pas un peu exagéré de s'inquiéter de la fin de l'année scolaire alors que les enfant n'ont été privés d'école que pendant 2 jours (franchement, j'ai connu des grèves de profs qui ont duré plus longtemps et personne n'a raté son année à cause de ça).

est-ce que ça vaut la peine de faire attention à ce qu'on mange si c'est pour mourir demain peut-être?

et si tout c'était du vent?

et si tout ça c'était vrai?

de quoi va-t-on pouvoir parler pour que les conversations ne dégénèrent pas?

et tout ça tournicote dans ma tête, sans me mettre la peur au ventre, sans me rendre parano, ce sont juste des questions.

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29 juillet 2015 3 29 /07 /juillet /2015 12:01

aujourd'hui a eu lieu l'enterrement du papa d'une collègue. collègue plus jeune que moi, papa pas bien vieux non plus je pense.

quelques collègues ont assisté à la cérémonie et forcément, à leur retour, ça papote, ça discute. et une collègue de dire que c'était quand même dur d'assister à ce genre de cérémonie parce que ce n'est pas "naturel" de perdre son papa si jeune et d'ajouter "enfin, toi tu sais ce que c'est".

et là, je me sens terriblement mal à l'aise parce qu'en fait, non, je ne sais pas ce que c'est. enfin, pas dans le sens dans lequel la collègue l'entendait.

oui, j'ai perdu mon père, oui, j'ai assisté à son enterrement mais non il n'y avait pas la même émotion. loin de là.

certes, j'étais triste mais plus par le fait que ma mère, ma soeur, mes nièces étaient tristes que par le fait d'avoir perdu mon père.

je me souviens, dans la voiture, en revenant de chez ma mère le jour du décès de mon papa, avoir dit au géant "je suis censé pleurer là non?". mais non.

vous me trouverez probablement sans coeur mais je ne sais même pas dire depuis quand il est décédé. et là je vais vérifier dans l'historique de mon blog et oh lala, déjà 5 ans... bref...

donc, non, sérieusement, je ne sais pas ce que c'est.

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24 juin 2015 3 24 /06 /juin /2015 07:43

ça fait un moment que je voulais vous raconter l'examen oral que j'ai passé le 3 juin pour mon boulot.

pour vous mettre dans le contexte, c'est un examen qui, une fois réussi, doit me permettre d'être nommée dans mon administration c'est-à-dire devenir une vraie fonctionnaire. pour l'instant je ne suis "que" contractuelle c'est-à-dire employée "banale".

j'ai donc réussi ce fameux examen oral. et si je ne vous en pas réellement parlé plus tôt c'est parce que je n'accepte pas cette réussite. je l'ai intégrée et j'en apprécie les suites (j'y reviendrai plus bas). mais je ne l'accepte pas. parce que j'estime que je ne l'ai pas méritée.

je suis sûrement trop dure avec moi-même mais à la sortie de la salle d'examen j'étais persuadée de m'être lamentablement viandée. tellement persuadée que j'ai passé le reste de la journée à chialer, tellement j'étais en colère contre moi-même.

l'examen consistait en un entretien avec le secrétaire communal (aucune idée de la traduction française, c'est lui qui fait tourner la boutique pendant que le maire vaque à ses occupations politiques, on va dire ça comme ça) et 2 autres jurés venus d'autres communes.

donc on parle boulot, on parle actualité. j'avais donc potassé la matière du boulot et passé quelques heures la veille à lire les journaux. parce que l'actualité et moi ça fait 2.

ça faisait 10 jours que j'étais remontée à bloc, stressée à mort et j'ai tout simplement perdu les pédales. même en parlant de mon boulot, boulot que je fais depuis 12 ans, j'ai hésité, bafouillé.

ne parlons même pas de l'actualité.

à la fin de l'entretien le secrétaire communal me demande mon plus grand défaut. me voyant réfléchir un peu trop longtemps il me dit "un manque de confiance en soi peut-être?". bingo, monsieur, t'as mis le doigts sur ce qui fait mal.

un des 2 autres jurés m'a alors demandé ma plus grande qualité et j'ai heureusement répondu du tac au tac "la persévérance, je n'ai pas dit mon dernier mot". c'est peut-être la seule réponse dont je sois fière.

enfin, bref, visiblement mes piètres réponses m'ont donné la moyenne donc champagne, tralala, toussa, toussa.

et la suite dans tout ça?

ben j'attends de savoir si je peux être nommée ou non, je devrais être fixée une première fois la semaine prochaine et si la semaine prochaine c'est positif je devrai encore attendre 2 mois pour être sûre que la décision est bien entérinée et ensuite stage de 8 mois et ensuite je serai fonctionnaire.

donc on croise encore les doigts jusqu'au mois de septembre.

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26 mai 2015 2 26 /05 /mai /2015 07:00

je commence à comprendre celles qui sombrent dans de sombres travers, celles qui complexent à mort pour des bêtises.

que j'ai eu la chance d'être une ado toute mince, qui n'était pas au courant de tous ces problèmes de régime, de sport, de calories, etc... on me disait toujours que j'aurais du faire mannequin, 1m75, 58 kilos c'était la classe.

aujourd'hui, à 36 ans et 10-12 kilos de plus, je comprends mieux ce qui peut se passer dans la tête de celles qui partent dans les extrêmes. parce que j'ai beau avoir la tête sur les épaules la plupart du temps, à force de matraquage, à force de partage d'expérience, à force de tout et de rien, hé bien parfois il m'arrive de douter.

pourtant, le matin, tout va bien, devant le miroir, avant de m'habiller, j'aime mon corps. ce qui n'était pas le cas l'année dernière, merci le jogging et le gainage.

et puis parfois je monte sur la balance et là c'est le drame. pour un bête chiffre.

et puis je lis des blogs, je parcours hellocoton, je parcours facebook et je culpabilise.

parce que je mange de la viande, parce que je bois de l'alcool, parce que je ne crache pas sur une raclette ou un bon restaurant avec entrée-plat-dessert.

et là, je me dis que merde ça suffit. ça suffit de me laisser influencer par le monde extérieur. seul mon regard compte après tout et mon regard est assez content de ce qu'il voit dans le miroir. bien sûr, je l'ai déjà dit et je le pense encore mes os me manquent, mais voilà j'ai 36 ans plus 15 ni 20, j'ai un mode de vie tout à fait différent aujourd'hui et je suis beaucoup plus heureuse en plus.

alors je dis bye bye la balance pendant un temps et fuck les donneurs de leçon.

j'aime mon corps et je lui fais du bien parce que j'en ai envie, pas pour faire comme machin ou truc. le jogging, j'ai commencé à en faire pour retrouver un peu de tonus et les effets bénéfiques m'ont incités à continuer, le gainage pareil, c'est bon pour mon dos du coup je continue (2min10 maintenant).

j'aime les fruits et les légumes, surtout les légumes d'ailleurs et j'en profite, j'adore cuisiner avec Philippe et j'adore mes salades de crudités aussi.

mais j'aime aussi un gros steak ou un gratin ou des croquettes et je ne vais pas m'en priver.

je trouve ça dingue que je vienne à tenir un discours pareil. ça devrait me passer au dessus, parce qu'à part un pote qui aime bien taquiner, je n'ai jamais eu de remarques négatives sur mon corps ni sur ma façon de vivre.

il n'y a que moi qui arrive à me pourrir la vie avec des conneries pareilles.

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13 janvier 2015 2 13 /01 /janvier /2015 13:16

ce matin, comme j'étais à l'heure, je n'ai pas pris le tram entre la station de métro et mon boulot.

je marchais de mon bon pas habituel et au loin je vois des lumières bleues. rien de bien anormal. en me rapprochant je vois qu'il y a un tram à l'arrêt. je me dis "tiens, encore un accident avec un tram". ça arrive fréquemment.

en arrivant tout près je vois un flic qui finit d'attacher un ruban de police au coin de la rue.

ah, même les piétons ne peuvent pas passer dans ce tronçon de rue. bizarre. je ne m'attarde pas, je fais un détour pour arriver de l'autre côté du tronçon de rue bloqué.

en arrivant de l'autre côté, je jette un oeil par curiosité. il n'y a pas l'air d'avoir quelque chose de spécial, mais bon avec des voitures de flic des 2 côtés ça fait bizarre quand même.

surtout quand j'entends un policier dire à une dame qui sortait de chez elle (je suppose) dans ce tronçon "ne restez pas là madame".

j'arrive au bureau, j'en parle aux collègues, il n'y a rien sur internet encore.

et puis 10 minutes plus, la radio annonce la nouvelle: alerte à la bombe, colis suspect.

ah oui, quand même.

difficile de prendre ça au sérieux étrangement. pourquoi mettre une bombe à cet endroit-là. il n'y a pas de raison.

mais bien sûr pour la police, surtout depuis les événements de la semaine dernière, tout menace est à prendre au sérieux.

le colis suspect a été neutralisé, ce n'était rien. un canular, une provocation, une bêtise? ce gars-là n'avait sûrement rien d'autre à faire que de déposer une valise en disant "ça va péter".

à aucun moment je n'ai eu peur. ça me paraissait tellement ridicule qu'il puisse se passer quoi que ce soit dans ce quartier. là où j'ai grandi, là où je travaille.

et pourtant, ça peut arriver n'importe où.

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8 janvier 2015 4 08 /01 /janvier /2015 07:24

comme pour le 11 septembre, les événements de la journée d'hier me sont un peu passée dessus tout au long de la journée. c'est une collègue qui m'a annoncé la nouvelle et j'ai fait genre "ah bon, c'est dingue!" sous-entendu "laisse-moi bouffer devant internet".

mais ensuite, difficile de passer à côté, je me suis rebranchée à la radio et le journal en parle forcément.

un petit tour sur facebook et je commence à réaliser l'ampleur de la chose.

et je vois (je lis? j'entends? je ne sais plus) que Cabu fait partie des victimes. je ne lis pas Charlie l'Hebdo, j'ai souvent du mal avec les caricatures un peu trop poussées.

pour certains (pour beaucoup même à les en croire), Charlie l'Hebdo c'est leur adolescence, limite leur livre de chevet.

peut-être.

moi, Cabu, ce sont mes années Dorothée. le nez de Dorothée c'est lui.

le nez de Dorothée endeuillé

et c'est cette part d'enfance qu'ils ont tué hier.

je comprends la mobilisation de tout le monde sur les réseaux sociaux, je comprends tous les "je suis Charlie". parce qu'ils se sont attaqués à quelque chose qui devrait être inattaquable.

parce qu'ils ont voulu tuer l'humour.

parce que c'est juste horrible ce qu'ils ont fait. j'ai encore la chair de poule rien qu'à la pensée de la vidéo de l'exécution du policier.

alors, non, je ne suis pas Charlie non plus.

mais je pleure avec mon enfance. je pleure avec le nez de Dorothée.

on ne tue pas l'humour. l'humour est immortel.

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16 décembre 2014 2 16 /12 /décembre /2014 08:11

non, ce billet ne sera pas dépressif, c'est juste une réflexion générale.

le w-e dernier, un conducteur a reçu un pavé dans son pare-brise. il en est mort.

on en a parlé au journal, en première page des journaux. un père de 4 enfants perd la vie au volant de sa voiture.

un père de famille.

on parie combien que si ça avait été moi au volant, on m'aurait reléguée au rayon des faits divers?

pas d'enfants, rien de spécial à déclarer. juste un accident de la route comme les autres.

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5 décembre 2014 5 05 /12 /décembre /2014 07:30

il est un regard, un regard qui voit le moindre de mes faux pas, la moindre de mes bourdes, le moindre oubli, la moindre trace laissée.

il est un regard qui me fatigue, qui me rapetisse, qui se veut "pour mon bien" mais qui me fait plus de mal que de bien.

il est un regard qui ma rappelle, jour après jour, que la perfection si elle existe ne passe forcément pas par moi.

et il est un rire dans ma tête quand je vois un nom "rigolo" (c'est pas bien de se moquer) dans un dossier que je traite.

et il est un rire dans ma tête quand je marche à côté d'une femme dont le sac couine.

et il est un rire dans ma tête quand je marche sur les plaques qui sont posées sur le trottoir pour permettre aux camions d'entrer sur le chantier à côté de mon bureau et que ç fait "boing boing" parce qu'elles ne sont pas tout à fait plates.

je me raccroche à ce rire pour ne pas me focaliser sur le regard.

parfois ça va, parfois ça va pas.

je crois que pour une fois l'hiver me pèse et j'aime pas ça.

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21 octobre 2014 2 21 /10 /octobre /2014 06:30

j'ai beau me dire que c'est le jeu, qu'à partir du moment où la relation n'est que virtuelle il n'y a pas besoin de raison pour y mettre un terme, ça fait quand même un peu mal.

ça fait un peu mal de se dire un jour "tiens, ça fait longtemps qu'elle n'a plus rien mis sur facebook", vouloir aller voir sur son profil, se rendre compte qu'on ne fait plus partie de ses "amis" en fait.

oh je comprends que les gens fassent le ménage dans leurs "amis", je comprends qu'elle m'ait virée, faut dire qu'on ne communiquait plus trop, que ses intérêts avaient changé, les miens peut-être aussi d'ailleurs.

les choses changent, les gens changent et on se retrouve reléguée au rang de "rien".

j'ai même relancé une invitation tellement j'étais étonnée de ne plus faire partie de ses amis. c'est bête comme réaction n'est-ce pas?

et non, je ne l'ai pas contactée pour lui demander pourquoi. ah quoi bon? comme je le dis plus haut, les intérêts changent et quand c'est virtuel il est plus facile de passer à autre chose.

il n'empêche que je suis quand même un peu déçue.

enfin, c'est la vie, c'est comme ça...

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  • trentenaire et fière de l'être entre ombre et lumière, de contraste en unité, de gothique à rocknroll, de chieuse à femme idéale, unicks est là et vous raconte sa vie et ses futilités...
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