il y a 16 ans, elle a fait de moi une marraine.... naturellement, soeur grande a choisi sa petite soeur pour être la marraine de sa première fille.

quelle piètre marraine je fais... les enfants c'est pas mon truc, vous le savez. oui, j'ai fait des baby-sittings, oui je l'ai promenée en poussette quand je ne travaillais pas encore (la tête des gens dans la rue qui croyaient que c'était ma gosse).

elle est venue une fois en w-e chez moi. je ne savais pas trop quoi en faire j'avoue...

et puis elle a grandi, c'est une ado maintenant. une belle ado de 16 ans qui dépasse sa marraine. une ado qui a teint ses cheveux en noir et qui aime les têtes de mort et evanescence. la digne filleule de sa marraine et pourtant je n'y suis pour rien.

hier, elle a fêté ses 16 ans, déjà... le temps passe vite! il est loin le jour où soeur grande me tendait un chausson me demandant si je pourrais en crocheter d'autres pour le petit être à venir...

à 16 ans, elle est équilibrée, elle sait ce qu'elle veut, la tête sur les épaules. elle fait du théatre, elle veut faire styliste. je lui souhaite d'y arriver malgré la difficulté de se faire une place dans ce milieu (ou déjà rien que de réussir le concours d'entrée à l'école).

et que peut offrir une dark marraine à sa dark filleule? ça coule de source...

j'ai découvert dead can dance sur le tard (comme un peu tout ce que j'aime pour le moment en fait), ils étaient déjà séparés.

par contre, j'ai vu lisa gerrard en solo et c'était absolument magnifique.

quand j'ai appris que le groupe se reformait, j'ai sauté de joie et j'ai attendu avec impatience l'annonce des dates de la tournée. le 29 septembre, j'y serai! et je prévoirai une boite de mouchoir parce que cette chanteuse est absolument fabuleuse. quand nous l'avons vue, elle avait à peine commencer à chanter qu'on chialait tous les 2 (oui, le géant aussi).

vendredi dernier, meilleure amie d'unicks et homme de meilleure amie d'unicks sont venus chez nous pour une sympathique petite soirée devant une fondue bourguignonne.

homme de meilleure amie d'unicks est instit' en 6ème primaire et il est donc parti 15 jours en classe de neige avec sa classe.

il nous a raconté qu'il avait failli devoir doucher un gamin de force parce qu'il ne voulait pas se laver. et là je me suis dit "ben mon dieu, sont bien cons les gamins d'aujourd'hui"...

pour rappel, unicks n'aime pas se laver. et si elle prend sa douche tous les soirs par pure obligation, quand elle était petite elle n'était pas aussi scrupuleuse et il lui arrivait plus que régulièrement de sauter l'étape douche. le lavage des mains et du visage étant bien suffisant pour elle. oui, berk, c'est dégueu. cela dit, je ne puais pas la rage non plus.

quand je partais en voyage c'était d'autant plus pénible parce qu'en plus de ne pas aimer me laver, j'avais toujours peur d'être la dernière à être prête et d'être attendue par tous les autres (ce qui me valait d'être toujours la première prête après la piscine parce que je me séchais à peine).

quand venait le temps de la douche, j'allais dans la salle de bain, j'ouvrais l'eau et j'attendais un peu. mais je ne me lavais pas (ouiiiiii, berk, je sais). je mouillais un peu mon essuie pour faire genre et puis je m'habillais tranquillement. j'étais donc prête très vite. une ou 2 fois sur la semaine je me lavais quand même un peu.

bref, j'étais cracra mais j'arrivais à le cacher, personne ne m'a jamais prise sur le fait ni ne s'est plaint d'une odeur inhabituelle (faut quand même ne pas se laver pendant longtemps avant de vraiment puer je pense, en tout cas, je n'ai jamais atteint ce stade-là).

ce gamin aurait du y penser, il aurait éviter la douche forcée et les moqueries de ces camarades....

quand je les ai reçues, il faisait un peu trop froid pour les porter mais maintenant que l'air sent un peu le printemps (vous avez senti la différence? fait toujours froid mais l'air a changé d'odeur), je me suis dit qu'il était plus que temps de tenter l'expérience.

et voilà:

sont belles hein!

alors le talon est haut, très haut, mais la semelle étant un peu compensée c'est tout à fait jouable. bon, faut qu'elles se fassent, je dois plus avoir l'air de robocop que d'une déesse pour le moment quand je marche avec. mon pied droit ayant plus de mal que mon pied gauche.

je les ai mises avec un jupon noir (que j'ai élégamment retroussé pour la photo) et mon nouveau t-shirt "clochette" que j'ai commandé sur goéland (le fameux site que georges m'a conseillé et dont je vais vous parler cet aprèm).

en total look ça donne donc une très mauvaise photo comme d'habitude:

aujourd'hui, on parle sérieusement. ce matin en tout cas...

vous le savez (ou pas), je ne le cache pas, mon père était alcoolique. genre il s'enfilait une bouteille de whisky par jour. enfin, peu importe, ce n'est pas le poison qui compte c'est la maladie.

en tant qu'enfant d'alcoolique, j'ai d'abord complètement rejeté l'alcool. j'ai tenu le discours "il ne faut pas spécialement boire pour s'amuser, l'alcool c'est même pas bon, etc...". réaction logique contre ce qui rendait la vie à la maison pas toujours évidente.

et puis un jour, suite à un travail sur moi-même et sur l'alcoolisme en général, je me suis dit "flûte, ce n'est pas parce que mon père est alcoolique que je n'ai pas le droit ne fut-ce que de goûter de l'alcool pour être certaine que ce n'est pas bon comme je l'affirme haut et fort". j'ai donc goûté une bière (enfin, je prenais de temps en temps une kriek ou un faro les rares fois où je sortais avec des copines mais sans plus), puis une autre, puis une autre. j'en ai apprécié certaines, d'autres moins.

et puis le géant me fait découvrir les pousses-cafés (quelle mauvaise influence il a sur moi cet homme-là), j'apprends la vodka, le calvados, la grappa. je ne suis toujours pas trop cognac.

et puis notre ami S nous fait découvrir des whiskies. suis toujours pas fan. sauf le jameson (qui n'est pas un whisky mais un whiskey, si il y a une différence) et le jack daniels (clin d'oeil à sof) qui est un bourbon.

et puis il y a le vin. déguster un bon plat avec un bon vin.

et puis il y a les sorties et les fameux guet-à-pintes (qui ne s'est jamais retrouvé avec 3 bières en main ne peut pas comprendre).

maintenant je bois. avec plus ou moins de modération. et parfois je me demande si je risque de finir comme mon père. alors que l'alcool n'est pas du tout un besoin pour moi, je ne me lève pas le matin en ayant envie de boire, je ne me rue pas sur la bouteille à peine rentrée à la maison.

parfois aussi, je ne raconte pas tout de mes soirées à maman d'unicks. alors qu'elle-même maintenant qu'elle est veuve ne crache pas sur une leffe brune (berk) ou un verre de vin (mais avec beaucoup de modération à cause de ses médicaments).

parfois je me dis qu'on exagère. parfois on exagère vraiment.

ceci n'est pas une apologie de l'alcool, c'est juste le chemin que j'ai parcouru. j'aurais très bien pu continuer à ne pas boire, comme soeur grande par exemple. l'un n'est pas plus mauvais que l'autre. j'aurais très bien pu goûter et ne pas aimer ou avoir des goûts limités. ce n'est pas le cas. j'apprécie de boire une bonne bière avec du fromage et du saucisson à l'apéro, un bon verre de vin, un pousse-café. parfois il m'arrive d'être torchée, d'avoir la gueule de bois le lendemain. je n'en suis pas fière mais je n'en ai pas honte non plus.

et vous? votre rapport à l'alcool?