je n'aime pas être prise au dépourvu, je n'aime pas les changements de programme ni les improvisations. je n'aime pas qu'on me dise "oui" pour me dire "non" un peu plus tard.
quand ces choses arrivent , et elles arrivent plus souvent que je ne le voudrais, j'ai tendance à paniquer et ça m'énerve. donc je bougonne, je râlouille et je passe pour la sale gosse de service qui n'est jamais contente.
j'essaye pourtant de contrer cet état de panique mais du coup on peut croire que je râle parce que je me tais, je fais le tour de moi-même, je réunis mes neurones et je ne bouge plus d'un poil. mais non, je ne râle pas, je réfléchis. je laisse l'information entrer en moi, me pénétrer, m'entourer et je tente comme je peux de la faire mienne, de l'intégrer à ma routine, à mon planning.
j'ai besoin de ce temps de réflexion pour ne pas péter un câble et c'est difficilement compréhensible par les personnes qui n'agissent que dans l'urgence et qui ont l'habitude des changements de route. d'autant que la période de réflexion peut être plus ou moins longue.
en effet, quand on me propose d'aller manger dehors alors que je viens de faire mes courses, ça ne me prend pas très longtemps pour savoir ce que je dois faire de ce que j'ai prévu. c'est "on mangera ça demain" ou "je mets au surgélateur" ou "non, j'ai pas envie de sortir ce soir".
quand il s'agit de quelque chose de plus important, quelque chose qui prendra déjà plus de temps, il me faut parfois une soirée, voire 24h pour remettre de l'ordre dans mon cerveau. ce qui peut donc vouloir dire jusque 24h de silence et de "mauvaise humeur". je ne suis pas aussi disponible que d'habitude en tout cas. et puis, tout à coup, je retrouve le sourire, la vie est belle, j'ai tout intégré, ma vie va se dérouler normalement maintenant, c'est la fête, vive les bisounours à poils longs.
jusqu'au prochain changement...