aujourd'hui, un billet pour toutes celles qui ont peur de la trentaine et je sais qu'elles sont nombreuses...
aujourd'hui j'entame ma 4ème année dans la trentaine, puis-je dire dès lors que j'ai un peu d'expérience en la matière?
le chemin a été long avant de devenir la chauve-souris que vous connaissez.
petite, j'étais une chenille, une mignonne petite chenille qui se glissait de feuille en feuille, de brin d'herbe en brin d'herbe. j'étais copine avec les sauterelles, je torturais les limaces et je détestais les araignées. je faisais mon petit bonhomme de chemin.
un jour, j'ai réalisé que la vie ce n'était pas que ça, qu'il y avait du mauvais aussi. la chenille a pris du poil, elle est devenue laide, elle se fondait dans le décor tant qu'elle pouvait et elle détestait cet anonymat autant qu'elle le recherchait. elle construisait un solide cocon autour d'elle, rien ne pouvait plus l'atteindre, tout pouvait encore la rendre triste. c'est ce qu'on appelle l'adolescence je crois...
tout cocon est fait pour être détruit et faire apparaitre un papillon. un papillon aux ailes fragiles encore qui ne sait pas très bien comment il doit faire pour s'envoler. mais il sait qu'il doit prendre son envol s'il veut survivre et s'épanouir enfin. il fait des tentatives, se prend des gamelles, apprend à se connaître et s'envole enfin.
là-haut, dans les airs, tout est différent, la vie est plus vraie, l'air sent meilleur, la nuit est plus belle. la transformation du papillon continue. puisque rien n'est jamais écrit définitivement, un papillon peut devenir une chauve-souris. un être qu'on n'a pas toujours envie d'approcher de prime abord mais qu'on finit par apprécier quand on le connaît mieux.
un petit animal de la nuit qui vit au grand jour.
c'est un peu avant mes 30 ans que j'ai commencé à devenir la chauve-souris, c'est durant ces 3 premières années de la trentaine que je suis vraiment devenue ce que je voulais être et l'évolution continue, car rien n'est jamais écrit définitivement, car rien n'est jamais écrit.
à toutes celles qui sont effrayées par la trentaine, j'ai envie de dire "non, n'ayez crainte, la vie est plus belle une fois qu'on a passé la frontière, le monde est différent."
à toutes celles qui n'aiment pas leur trentaine, je ne sais que leur dire... peut-être que la quarantaine sera meilleure pour elles.
aujourd"hui, à l'heure très précise à laquelle parait ce billet, unicks la chauve-souris a 33 ans.
et elle aime ça!