maîtresse adrénaline m'a donné un texte à écrire contenant ces mots: sombre, cage, guerrier, coutumes, montagnes, arrogant, esprits et désolation.
voici mon histoire:
La nuit tombe, les ombres prennent possession de la forêt. Qu’-a-t-elle donc fait pour mériter ça ? est-ce à cause de sa chevelure rousse ? est-ce à cause la tache de naissance en forme de corbeau qu’elle a au creux du cou ? est-ce parce que les fêtes païennes auxquelles elle participe pour célébrer la nature et remercier les esprits ne font plus parties des coutumes de ce temps ?
Qui lui répondra ?
Durant des mois, elle s’était reconstruit une vie, dans les montagnes, dans un endroit accessible uniquement par une étroite corniche. Elle avait vécu heureuse dans son abri troglodyte, cueillant des herbes, chassant des petits animaux.
Parfois l’un ou l’autre habitant de son ancien village venait la voir pour lui demander conseil ou des soins, comme avant. Là était son erreur. Jamais elle n’aurait du permettre aux gens de savoir où elle était. Elle aurait du disparaître à tout jamais. Mais elle ne voulait pas renier ce qu’elle était au fond d’elle-même. Qu’avait-on donc à lui reprocher ? elle ne faisait de mal à personne. Quand elle habitait au village, elle allait travailler aux champs, comme les autres, elle participait à la vie du village, comme les autres, elle se rendait même à la messe depuis que c’était devenu obligatoire. Après tout, remercier un dieu ou remercier les esprits c’était pareil pour elle, qu’elle le fasse dans sa chambre, dans la forêt ou dans une église ne changeait à la force de sa prière.
Lorsque le pays tomba aux mains d’un prince cruel et arrogant, qu’elle quitta le village. Il faisait régner la peur et la désolation dans les villages reculés. Qui ne faisait pas ce qu’il voulait était arrêté sans pouvoir se défendre. Le procès était mené à la va-vite et se concluait souvent pas un emprisonnement à vie ou à une exécution sommaire.
C’est ce qui la poussa à « fuir ». pour pouvoir continuer à aider les gens le plus longtemps possible.
Qui l’aura « dénoncée » ? qui aura mené ce guerrier au pied de la montagne ? qui lui aura indiqué le chemin pour arriver à l’endroit où elle rencontrait les gens ? peu importe. Elle n’en voulait à personne, elle comprenait la peur des villageois.
Le convoi s’est arrêté. Ils ont posé sa cage à côté un chêne centenaire. Elle a encore le courage d’admirer le feuillage de l’arbre. Elle ne voit pas plus loin, il fait si sombre…
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